J’écris pour témoigner de la lumière. J’écris pour faire éclater la vérité. J’écris pour annoncer la victoire.
Là est mon affiliation.
Alors en voici l’expression :
Tu es aimé.
Tu es béni.
Tu es libre.
Il n’y a rien d’autre que cela.
Il n’y a, en vérité, que cela.
Depuis toujours et pour l’éternité.
En vérité, nous sommes passants, traversants.
Présents un temps puis absents celui d’après.
Et, si être passant c’est être éphémère, être passant c’est aussi passer le témoin.
Avoir été touché et toucher à son tour.
Avoir été éveillé et éveiller à son tour.
Dans un large et unique geste qui les contient tous.
Être passant, c'est prodiguer le souffle de vie.
Elle est en cela, la victoire :
S’essaimer depuis la plus fine part de soi.
Se donner sans rien garder.
Tout donner et ne rien garder.
Partout, en tout temps.
Infiniment.
Être réceptacle divin d’une volonté omnisciente et laisser le parfum embaumer.
Un chef d’oeuvre façonné un instant, pour l’éternité.
Alors s’installe la détente.
Car cela n’a jamais commencé avec nous.
Et cela ne terminera certainement pas avec nous.
Il n’y a que Soi, en vérité.
Il n’y a que Soi, en unanimité.
Avoir la certitude de Soi.
Avoir la certitude de cela.
C’est plonger librement dans l’océan, accepter définitivement de ne rien savoir et s’abandonner pour enfin disparaitre au profit de la félicité.
Larguer les amarres, les entraves et les épaves.
Pour entendre s’écrier largement : « Victoire ! »
Écho du premier cri prononcé dans l’univers.
En effet, la victoire n’est pas une chose à atteindre, elle est manifestement déjà là depuis toujours. Car c’est bien cela l’origine, une gloire victorieuse et une glorieuse victoire.
Marine Bernard