Providence

Le constat de base est celui-ci : la Providence pourvoit.

Nous naissons avec un amas de mémoires et de désirs inassouvis qui détermineront en majeure partie nos choix de vie. Mais alors, que pourvoit la Providence ?

Certainement pas à satisfaire nos moindres volontés désaccordées. Mais peut-être bien de nous amener à vivre l’humilité et à élargir notre champ de sagesse. Pour autant que nos pas soient imprégnés d’abandon et délestés de toutes attentes. Habillé de simplicité, il est bien plus évident de se glisser dans ce que nous propose le banquet de la vie. Moins de babioles, moins de bruit.

Et si nous arrêtions de vouloir donner du sens aux choses ?
Sortir de l’analyse c’est possiblement entrer dans la vie, celle qui féconde.

L’émanation de ce que nous sommes peut déplacer des montagnes pour autant que nous ayons foi et que nous puissions nous abandonner à celle-ci.

Comme il est dit plus haut : « Tous, conformément à Mon divin décret, sont déjà tués.» Ainsi, gardons-nous d’émettre le moindre jugement, la moindre opinion sur la forme qui survient face à nous. Embrassons la manifestation et observons nos espaces rigides en les assouplissant. Ils ne sont finalement qu’un feu de paille dans l’entièreté du jeu qu’est la vie. Comme l’eau, la vie se fraie toujours un chemin, d’une manière ou d’une autre. Alors, soyons tranquille.

Pourtant, l’impératif « Lève-toi » nous indique qu’il s’agit de se mettre en mouvement. Comme je l’écrivais sur une des toiles : le mouvement c’est la croissance, il est donc nécessaire de se lever pour, et de marcher en emportant la totalité de soi.

Il ne s’agit pas d’attendre patiemment que la Providence subvienne. Il nous appartient d’agir de la plus juste manière qui soit. Avec la conviction intime et l’appui de tout soi.

Guidés par la clarté du discernement et la chaleur de la foi.

Dans la joie de la simplicité.
Dans le bon de bonté.
Dans la félicité.‍

Marine Bernard